Pourquoi les masques chirurgicaux sont-ils devenus indispensables ?
Depuis l’émergence de la pandémie de COVID-19, les masques chirurgicaux ont envahi notre quotidien. Pourtant, leur usage va bien au-delà des situations de crise sanitaire. Conçus initialement pour le milieu médical, ils jouent un rôle essentiel dans la prévention des infections. Mais qu’en est-il vraiment de leur efficacité et des situations où ils sont nécessaires ?
Dans cet article, nous décortiquons leur utilité, leur fonctionnement et les bonnes pratiques à adopter.
Qu’est-ce qu’un masque chirurgical ?
Un masque chirurgical est un dispositif médical à usage unique, constitué de plusieurs couches de matériaux non tissés. Sa fonction principale est de filtrer les particules exhalées et de protéger contre les éclaboussures de liquides biologiques. Contrairement aux masques FFP (Filtering Facepiece), il n’offre pas une protection optimale contre les particules en suspension dans l’air.
Composition :
- Une couche externe résistante à l’humidité.
- Une couche filtrante intermédiaire qui bloque les micro-organismes.
- Une couche interne douce pour le confort.
Types de masques chirurgicaux :
- Type I : Filtration bactérienne à 95 %.
- Type II : Filtration bactérienne à 98 %.
- Type IIR : Résistant aux projections de liquides.
Comment fonctionnent-ils pour limiter les infections ?
Les masques chirurgicaux agissent comme une barrière physique. Ils préviennent la transmission des micro-organismes par :
- La projection de gouttelettes : Lorsqu’une personne tousse, éternue ou parle, elle expulse des particules pouvant contenir des agents pathogènes. Le masque retient ces gouttelettes.
- La réduction de la contamination croée : Porté par un soignant ou un malade, le masque limite la propagation des germes dans l’environnement immédiat.
Cependant, ils ne sont pas conçus pour protéger efficacement le porteur contre des particules très fines, comme les virus en suspension dans l’air. Pour cela, un masque FFP2 ou FFP3 est préféré.
Les bonnes pratiques pour utiliser un masque chirurgical
Un masque mal utilisé perd une grande partie de son efficacité. Voici quelques règles simples à respecter :
- Mettre le masque correctement : Assurez-vous que le côté coloré soit tourné vers l’extérieur et que le pince-nez soit ajusté.
- Se laver les mains : Avant et après manipulation.
- Ne pas toucher le masque : Une fois en place, évitez de toucher l’avant du masque.
- Changer régulièrement : Remplacez le masque toutes les 4 heures ou dès qu’il est humide.
- Ne pas le réutiliser : Les masques chirurgicaux sont à usage unique.
Quels sont leurs avantages et limites ?
Avantages :
- Faciles à utiliser et abordables.
- Bonne protection contre les gouttelettes.
- Limitation des contaminations croisées.
Limites :
- Ne protègent pas efficacement contre les particules fines.
- Usage unique, engendrant des déchets.
Masques chirurgicaux et environnement : un enjeu majeur
Avec l’augmentation de leur utilisation, les masques chirurgicaux représentent un défi écologique. Chaque année, des millions de masques finissent dans les décharges ou, pire, dans les océans. Pour limiter cet impact :
- Recycler : Certains programmes collectent les masques pour les valoriser.
- Privilégier les alternatives : Comme les masques réutilisables en tissus certifiés pour les usages non médicaux.
Conclusion
Les masques chirurgicaux restent un outil essentiel dans la prévention des maladies infectieuses, notamment dans les milieux à risque. S’ils sont bien utilisés, ils permettent de protéger efficacement les autres et de limiter la propagation des infections. Cependant, leur impact environnemental nécessite une réflexion collective pour adopter des solutions plus durables.
En fin de compte, porter un masque, c’est bien plus qu’un geste de protection personnelle : c’est un acte de responsabilité collective.